La Fête de la Musique
Adapté par Borz Roxana et Docea
Alexandra
La Fête de la Musique a lieu à
travers le monde le 21 juin, principalement le soir et la nuit jusqu'au lendemain matin. Elle est
actuellement célébrée dans une centaine de pays. Divers festivals de musique
locaux qui se déroulaient ce jour de solstice participent aujourd’hui à cette
fête populaire.
Elle est d'abord imaginée en 1976 par le
musicien américain Joel Cohen qui travaillait alors pour Radio France – France
Musique. Cohen proposait pour cette chaîne des « Saturnales de la Musique »
pour le 21
juin et le 21 décembre lors des
deux solstices. Il voulait que les groupes de musiques jouent le 21 juin au
soir, jour de l’été. Sa première édition a lieu le 21 juin 1982 mais elle
est officiellement déclarée le 21 juin 1983. C'est l'occasion d'une liesse
populaire et la manifestation connaît un succès croissant au cours des
décennies suivantes.
En 2011, cette fête s'est complètement
internationalisée : en moins de quinze ans, elle est reprise dans 110 pays sur
les cinq continents. Le 21 juin a été choisi car il coïncide le plus souvent
avec le solstice d’été,
donc aussi un des jours les plus longs de l’année, ou la nuit la plus courte
pour ceux qui festoient jusqu’à l’aube. La coïncidence avec l’été symbolise
ainsi le sacre de la nature à travers
cette journée festive, à l'image des fêtes païennes dédiées à la nature ou aux
moissons depuis l’Antiquité (dont les fêtes de la Saint Jean, des
fêtes populaires où un grand feu était allumé toute la nuit le soir du 24 juin,
date traditionnelle de fin des plus longs jours de l’année, et qui ont existé
en France jusque dans les années 1990, où la plupart des feux ont été interdits
pour des raisons de sécurité et souvent aussi à cause de la législation
destinée à éviter les incendies dans des zones soumises à des restrictions
d’eau ou de protection de l’environnement).
La Fête de la Musique a pour vocation de
promouvoir la musique. Sous le slogan « Faites de la musique ! », elle
encourage les musiciens amateurs à se produire bénévolement dans les rues et
espaces publics. Grâce à l’organisation de nombreux concerts gratuits,
d’amateurs mais aussi de professionnels, elle permet à un public large d’accéder
à des musiques de toutes sortes et origines (musique classique, jazz, rock, world music, musique traditionnelle, etc.) et
mêmes celles chantées dans toutes les langues.
De nombreux établissements sont autorisés à rester
ouverts plus longtemps ce soir là pour accueillir le public, et de nombreuses
rues sont fermées à la circulation dans les grandes villes pour laisser la
place aux scènes organisées ou improvisées et aux spectateurs qui déambulent
d’un spectacle à l’autre. Toutefois, ce n’est pas le cas partout où les scènes
sont alors montées dans des espaces mieux délimités tels que des parcs et
espaces sportifs, mais aussi des salles de spectacles avec des entrées
exceptionnellement gratuites ce jour là. À côté des spectacles gratuits et
concerts amateurs de rue, des concerts payants peuvent aussi être parfois
organisés pour des artistes confirmés mais ne peuvent prétendre à l’appellation
« Fête de la Musique. »
La Fête de la Musique est source de certaines
nuisances sonores, et l’objet de nombreuses plaintes. Pour y répondre, des
lieux de rassemblements ont été mieux délimités par les collectivités locales
pour n’autoriser les expressions scéniques extérieures le soir que jusqu’à une
heure raisonnable. L’espace public non destiné initialement à l’expression
scénique reste donc réservé aux artistes amateurs ou professionnels qui doivent
utiliser des équipements de puissance limitée, et les établissements qui leur
proposent une scène extérieure ne sont pas autorisés à « monter les décibels »
pour la musique qu’ils diffusent à l’intérieur. Quelle que soit l’heure, ils
restent soumis à la législation contre les nuisances sonores, et notamment
doivent veiller à respecter leur voisinage : ils ne bénéficient donc pas de la
même tolérance donnée aux amateurs de musique, qui peuvent se produire en
revanche plus librement à condition de limiter leurs amplificateurs. Le
contrôle des niveaux sonores à l’extérieur et l’intérieur reste en vigueur.
À Paris comme
dans certaines autres grandes villes, les transports publics deviennent
gratuits le soir et des services supplémentaires gratuits sont organisés en fin
de soirée ou dans la nuit. Mais la Fête de la Musique, par son ampleur et le
fait qu’elle attire un public jeune particulièrement exposé aux risques,
nécessite la mise en œuvre de moyens bien plus importants que ceux utilisés
habituellement pour ce type de manifestation, ce qui nécessite la collaboration
de l’ensemble des services de sécurité civile, publics ou privés, et du milieu
associatif largement mobilisé ce soir-là. Cette manifestation permet ainsi de
mesurer chaque année l’état de préparation des personnels impliqués le reste de
l’année.
Depuis son lancement son succès n’a pas été
démenti lors de chaque édition annuelle : ainsi uniquement en France, la Fête
de la Musique permet chaque année, selon le Ministère de la Culture, l’organisation
dans tout le pays de plus de 18 000 concerts par environ 5 millions de
musiciens ou chanteurs amateurs, rassemblant près de 10 millions de
spectateurs. Tant en France qu’à l’international, les organisateurs adhèrent à
une Charte Internationale des villes organisatrices (plus de 340 dans le monde)
qui tient à maintenir la gratuité et le libre accès aux évènements organisés
sous son label et la valorisation de l’expression musicale des amateurs.
Et à l’inverse des chiffres de fréquentation des
équipements culturels classiques, la fête permet d’attirer plus de spectateurs
ruraux que citadins, et moins les cadres que les agriculteurs, artisans ou
commerçants, grâce à la gratuité et l’ouverture la plus large possible à tous
les styles musicaux qui autrement ne trouvaient pas de place dans les circuits
culturels usuels. D’autre part, la fête s’est avérée révélatrice de talents
dans des genres musicaux « populaires » alors naissants, comme le rap, le hip-hop ou la techno, les
danses de rue, ou encore les musiques des minorités notamment africaines et
antillaises qui sortent de leurs quartiers « ghettos » habituels, mais aussi
tous les genres des musiques traditionnelles régionales qui s’entrechoquent et
se renouvellent dans un joyeux mélange des influences.
Cette réussite en fait aujourd’hui un élément
majeur et incontournable de la vie culturelle française, mais bien au-delà
c’est devenu un énorme évènement culturel mondial, participant à l’image de la
France et de la Francophonie dans le
monde, mais aussi à la mixité des cultures et à la paix sociale.
Une conséquence du succès populaire de la Fête de
la Musique sera le renouveau (ou la multiplication) de très nombreux festivals
de musique en France durant la période estivale, qui grâce à ce succès
démontré, ont su trouver davantage de financements publics et privés et un
espace de promotion (autant aussi de découverte et de sélection) des meilleurs
artistes rompus à l’expression sur scène devant un public diversifié: la fête
assure ainsi la publicité et le succès commercial de l’ensemble des festivals
d’été. Une autre conséquence de ce succès a été d’étendre plus tard les
célébrations nationales populaires à d’autres formes d’art, notamment la Fête du cinéma qui sera
organisée aussi en France peu après (dès 1985) et dans la même période de fin
juin (peu après le Festival de Cannes) pour
ouvrir les salles à un public plus jeune, ou encore les Journées du Patrimoine (dès 1983
en France puis partout en Europe en 1991) pour ouvrir le temps d’un weekend de
septembre les monuments et bâtiments conservés ou autres sites exceptionnels
habituellement fermés (car affectés à certains services ou institutions) à un
plus large public.
La Fête de la Musique n’a pas encore acquis dans
le Monde l’ampleur et la régularité qu’elle a acquise en France, car elle
dépend largement de la volonté (et des moyens) des organisateurs locaux issus
des milieux associatifs (mais souvent aussi sous l’impulsion des réseaux
francophones), même si l’évènement est devenu dans certains pays populaire et
spontané (comme dans les régions francophones de Belgique et de Suisse ou
certains pays d’Amérique latine), avec de
nombreuses festivités d’initiative locale et privée, un support actif des
pouvoirs publics en matière d’organisation et de sécurité et certaines
modifications comme à Genève où la
fête dure trois jours le weekend le plus proche du 21 juin.
La première fête de la musique a eu lieu le 21
juin 1982 en France. Des milliers de concerts gratuits partout en France sont
organisés dans les rues et sur les places publiques. Chacun est libre de sortir
et se produire dans la rue de façon spontanée. La Fête de la Musique en France
est l'occasion pour tout amateur d'étaler ses dons. Dans toute ville ou village
on peut écouter du jazz, du rock, du rap, de la musique classique, de la
salsa... Tous les genres musicaux sont mis à l'honneur.
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